19 sept. 2013

FAQ Trucs et astuces

En vrac ici quelques tuyaux sur le chemin, complément des 20 articles  ci dessous (le blog se lit de bas en haut): cette partie sera régulièrement complétée
  1. Puces de lit: on trouve  tout et son contraire comme information sur internet sur ces charmantes bestioles, comme sur tout ce qui a trait au chemin. Mon expérience personnelle c'est qu'elles existent bien et qu'il n'est pas très rare de rencontrer un pèlerin se plaignant de ces piqûres ou d'être piqué soit même. Ça ne m'est arrivé heureusement que 2 fois. Les 2 fois dans un lieu au dessus de tout soupçon... Les piqûres sont faciles à reconnaître car souvent elles sont multiples et en ligne droite. Ces piqûres sont douloureuses mais pas dangereuses, sauf bien sûr si on est allergique. Il faut mettre un désinfectant sur les piqûres. Mais il est difficile de se débarrasser des petits insectes. Alors autant faire le maximum pour ne pas les attraper: utiliser un spray spécifique aux puces de lit pour vaporiser copieusement sur TOUTES ses affaires (sac, duvet, chaussures etc) avant de partir (je vide un spray entier avant de partir). Puis emmener un autre spray pour vaporiser régulièrement ses affaires, le soir aux gites. Dans les gites, ne pas laisser ses affaires posées partout: tout regrouper la nuit dans son sac, si possible étanche. Au retour, mettre TOUTES ses affaires au congélateur pendant 3 semaines à -18 C. 3 semaines car c'est la durée d'incubation apparemment des insectes en question. Même sans être piqué il serait dommage de ramener ces insectes à la maison, car il est alors très difficile de s'en débarrasser (recours obligatoire à une société spécialisée).
     Les puces de lit peuvent vous impacter de façon importante également à un autre titre sur le chemin: par 2 fois je suis arrivé à une albergue sensée être ouverte à cette date mais qui avait été fermée pour décontamination. Le problème c'est que c'était un soir à une saison où la plupart des albergues sont fermées et que la prochaine se trouvait à 16 km...
  2. Propre et sec: j'apprécie de me laver et de laver mes vêtements tous les jours, sauf exception (l'exception c'est le lieu rare où il est impossible de le faire). Pour ces cas rares j'utilise des vêtements en mérino ou soie que ne prennent pas les odeurs, ce qui n'est pas le cas des vêtements synthétiques. Quand on n'emporte qu'un seul change pour être très léger  pas facile en automne hiver qu'il soit sec le lendemain matin quand on l'a lavé le soir, sans soleil. Le truc c'est le lendemain matin mettre pendant la petite heure de préparation ses vêtements qui ont séché pendant la nuit sur ses vêtements secs. On se retrouve donc avec 2 paires de chaussettes, 2 T Shirt etc. Ils vont finir de sécher pendant ce temps.
  3.  Cuisine:   en France les gites équipés d'une cuisine sur le GR 65 disposent d'à peu près tout pour cuisiner. En Espagne , il n'est pas rare d'avoir des cuisines totalement vides, à l'exception des plaques chauffantes. Il est alors nécessaire d'avoir avec soi sa popote en alu ou en titane pour cuisiner. On peut aussi choisir de ne pas emmener ses ustensiles en Espagne, car ils représentent un poids significatif (230 g pour une popote en titane, j'utilise la Snow Peak - Cook and Save Titane 2000 ml de chez Arklight) qui fait également tupperware. La solution c'est alors de manger les "menus de pelegrino" qu''on trouve partout le soir autour de 10€ et de ne cuisiner que dans les cuisines équipées, bien que plus rares en Espagne. A condition de ne pas être végétarien et d'apprécier la charcuterie.
  4. Budget sur le camino:  j'ai cheminé avec un pèlerin français, un jeune poète, qui disposait d'un budget de 5 € par jour sur le chemin. Il se nourrissait des fruits, noix et champignons de l'automne et logeait dans les auberges "donativo" c'est à dire où on donne ce qu'on veut. De temps il s'arrètait chez un hébergeant pour donner un coup de main en échange d'un peu d'argent. J'en ai rencontré d'autres, allemand, espagnol ou français, qui cheminaient sans argent pour se loger. L'un d'eux dormait sur son matelas dans les garages vides des villes du chemin. Les autres faisaient le tour des agriculteurs pour récupérer les légumes invendus pour les cuisiner sur un réchaud à gaz. On peut donc faire le chemin avec un petit budget.
    Mais je ne sais pas si tous les  pèlerins qui font le chemin dans ces conditions sont vraiment démunis.
    Pour ma part j'utilise un budget minimum de 30€  par jour, pour me nourrir et me loger,  (hors équipement et hors moyens de transport pour revenir). J'estime que même si le gite est donativo, il a besoin d'argent pour vivre: servir un repas le soir, un petit déjeuner le matin et offrir un lit et une douche à un coût pour l'hébergeant. Je laisse donc au moins 25€ en demi pension, parfois 35€. En Espagne, où les algergues demandent 5€ par nuit sans pension, un hébergeur me disait qu'en moyenne les pèlerins ne laissaient qu'1.5€ par nuit... autrement dit bon nombre de pèlerins ne paient pas du tout et estiment que le service rendu est "gratuit", parce que subventionné par la commune. Pour ma part je pense que si ceux qui ont  les moyens de payer ne le font pas, ces étapes disparaîtront au profit des auberges "commerciales" et autres hôtels ou hostal où le coût en demi- pension peut allègrement grimper à 60€. Du même coup le chemin deviendra encore plus dur pour ceux qui ont vraiment un budget minimum.
  5. Se préparer pour le chemin:  on peut faire plusieurs choses pour se préparer avant de partir:
    > Perdre un peu de poids, c'est autant de kilos qu'on aura pas à porter dans les montées... et sur les millions de pas du chemin
    > Marcher aussi souvent que possible dès qu'on en l'occasion
    > Tester TOUT son matériel en conditions réelles sur des marche d'au moins 20 km.
    >Marcher sous la pluie pour tester son équipement anti pluie (ou à défaut demander à ses enfants d'utiliser le jet d'eau sur nous, c'est un test très efficace).
    >Marcher avec son sac à dos rempli d'exactement tout ce qu'on va emmener, histoire de ne pas se rendre compte que le jour du départ qu'il pèse le double de ce qu'on avait prévu.
    >Dormir dans son sac de couchage quelques nuits en ouvrant la fenêtre pour se rendre compte de son efficacité thermique
    >Pour ceux qui ont les pieds non habitués utiliser la gamme Akiléine TANO puis NOK plusieurs semaines avant de partir.

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