20 juil. 2014

kit "sur moi"/ walking kit

Mon kit "marche" est composée de:



1 paire de chaussures de marche

Les chaussures sont un point fondamental quand on marche sur le chemin. Je recommande des chaussures basses, avec une semelle épaisse et imper-respirante. Je prends 2 pointures au dessus de ma pointure habituelle. J'utilise moi même les Patagonia Men's Drifter A/C® GORE-TEX®. 442 g

 Les raisons sont les suivantes:
  • les chaussures de randonnée tige haute, utilisée sur des millions de pas en continue, pendant des semaines sur un terrain incluant pas mal de portions d'asphaltes provoque des tendinites sur le coup de pied et sur le tendon d'achille. On ne s'en pas compte sur des randonnées classiques, mais le mouvement naturel du pied n'est pas respecté par ce type de chaussure. 
  • la marche au long cours provoque un afflux de sang dans le pied, celui ci gonfle. Il faut donc prévoir cet allongement du pied par 2 pointures supplémentaires.
  • une chaussure imperméable (type cuir de montagne) ou mal ventilée provoquera immanquablement un échauffement du pied. Qui dit échauffement du pied dit ampoules. Pas grave sur une randonnée classique, mais cause certaine d'abandon quand on marche 60 jours sans possibilité de s'arrêter plusieurs jours pour guérir ses ampoules.
Je n'emporte pas de chaussures de "secours". Pour l'étape, je porte des chaussons.

2 paires de chaussettes de marche

J'utilise des chaussettes en laine mérino Patagonia Midweight Merino Hiking Crew Socks. Elle peuvent être utilisées sur toute la palette de température du Camino (+35 C à -10 C),  ne prennent pas les odeurs (ce qui vous évitera d'avoir à les laver chaque soir) et sont très résistantes.79 g

J'emmène sur moi:
  1. un pantalon de marche transformable en short. Il est ultra fin, été comme hiver je l'utilise car il sèche rapidement (il est sec le lendemain quand je le lave le soir). Je peux lui adjoindre mon caleçon long s'il fait très froid ou un pantalon de pluie s'il pleut trop.
  2. en fonction de la météo je porte le tee shirt court en mérino ou celui à manche longue de mon kit nuit et je puise dans mon kit froid ou mon kit pluie par dessushaut:Patagonia Merino 1 Silkweight T-Shirt. (133g)
  3. j'emmène un mouchoir en tissu
  4. les pages du miam miam dodo concernant ma journée prévue, dans une pochette plastique. Petite précision: je me fais une version personnelle de mon miam miam dodo qui pèse 50% de la version orgininale: en gros je découpe uniquement les adresses du bas qui me concerne (je ne vais jamais dans les campings, ne suis pas concerné par les restaurants et à la saison d'automne hiver un grand nombre de gite sont indiqués fermés) et je les colles sur le plan du haut que je photocopie en R/V. Le tour est joué


Options

Les bâtons de randonnée.

Les bâtons de marche sont très populaires sur le Camino. Ces bâtons permettent d'utiliser les muscles des bras pour s'aider dans les côtes, ils permettent aussi d'avancer plus sereinement sur des terrains accidentés (pierriers). En outre certains les prennent pour se protéger des attaques des chiens.

Pour ma part je n'en utilise plus. Pour 4 raisons:


  1. le poids des bâtons. Bien qu'on en trouve de très légers destinés aux ultra trailers, avoir 2 bâtons c'est porter plusieurs centaines de grammes à chaque pas (c'est à dire des millions de fois sur le chemin)
  2. l'encombrement des bâtons. Personnellement j'ai constaté que les bâtons pouvaient être une source de chute en marchant quand on est très fatigué ou quand on va dans un café à la pause.
  3.  les ampoules aux mains. Et oui, on y pense pas, mais les ampoules et les tendinites aux mains arrivent sur le chemin du fait de l'usage quotidien des bâtons pendant des semaines.
  4. j'ai rencontré José Antonio Garcia Calvo  l'homme aux 100 000 km à pied, qui est une vraie légende sur le chemin. J'ai noté qu'il ne portait pas de bâton. Quand je lui ai demandé comment il se protégeait des chiens sans bâton, il m'a répondu que c'était les bâtons précisément qui rendait agressifs les chiens. Depuis, j'ai fait moi même un constat identique: on est moins attaqué par les chiens quand on n'a pas de bâton.

Walking Kit


2 pairs of walking socks 

I use socks in Merino wool that can be used with all types of temperatures on the Camino (from -10C 

to +35C). I use Patagonia Midweight Merino Hiking Crew Socks because I don’t need to wash them 

every night as they don’t catch odors, and they are very resistant. 79g. 

I wear :

- in summer and in winter, walking trousers that can be transformed in shorts because they are ultra 

light and dry quickly (dry in the morning if you wash it in the previous evening). If it’s very cold, I add 

long underpants, and if it rains a lot, I add waterproof trousers. 

- depending on the weather, I wear a short-sleeved tee-shirt in Merino wool (Patagonia Merino 1 

Silkweight T-Shirt, 133g) or a long-sleeved one (from my “night kit”), and add something from my “cold 

kit” or “rain kit”.

- I always take a cloth tissue with me.

- I carry the pages of the “miam miam dodo” of the day in a plastic bag. My own version of the “miam 

miam dodo” weighs half the initial weight because I cut the adresses I am interested in (lower part 

of the pages) out of the full version (I don’t stay in campings, I am not interested in restaurants, and 

many gites are closed in the automn-winter season). I stick them up on the higher part of the map.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,

Pour ma part, j'ai marché depuis la Belgique d'une traite jusque Compostelle avec des bâtons.

Quelques raisons en positif :

1. Leur poids est totalement négligeable et se laisse oublier après 5 min de marche. Tout comme pour le sac, en dessous d'une certaine limite, qui dépend de chacun, le poids se laisse simplement oublier, comme si on n'avait rien sur le dos ou en main, ou presque.

2. Lorsque marcher devient difficile et que l'usure du chemin fait son effet, rythmer la marche avec ses bâtons est une aide précieuse, sinon physique, du moins psychologique. En tout cas ce fut le cas pour moi. Et quand vient la dernière petite côte crapuleuse de la journée, j'ai parfois été bien heureux de pouvoir tirer allègrement sur mes bâtons...

3. La seule fois où j'ai été importuné par un chien sur le chemin, il est venu de derrière, en silence, sortant d’une propriété non clôturée, en visant mes mollets, comme font les chiens de bergers, sans aucun lien avec mes bâtons. Par contre, si je ne l'avais pas senti venir et lancé mes bâtons en arrière, pas sûr qu'il n'aurait pas atteint son but. Peut-être que me retourner aurait suffit, mais ce jour-là, j'ai béni deux fois mes bâtons de marche. Pour le reste, bâtons ou pas, tout est dans l'attitude du marcheur et dans l'humeur du chien. La seule fois où je me suis vraiment fait mordre, je marchais en moyenne montagne, tranquillement et sans bâtons...

4. Enfin, pour les ampoules, je dois dire que je n'en ai pas eu en trois mois de camino... ni aux pieds (à l'exception d'un jour après 30 kilomètres de goudron surchauffé), ni aux mains. Je n'en reviens toujours pas :-) !

En conclusion, bâtons ou pas, c'est plus une affaire de goût et d'âge peut-être qu'autre chose.

A noter qu'en montagne, les bâtons de marche sont en effet parfois dangereux quand il faut mettre les mains pour passer et que les bâtons ne font plus qu'encombrer... mais des passages comme ceux-là sur le chemin de Compostelle, y'a pas !